lundi 14 novembre 2011

Le soleil blanc

©photo Barbara Nankman

Ce qui est bien avec les saisons c'est quand il y en a. Quel bonheur hier matin de regarder par la fenêtre et d'apercevoir le ciel embrumé. La couleur disait tout: frais, un peu piquant, une odeur de feuilles qui tombent. Une odeur qui donne envie de faire un feu dans la cheminée. Hier donc cher lecteur, après avoir rêvassé de l'autre côté de ma fenêtre sur cette saison qui n'en finissait plus d'arriver, je suis passée de l'autre côté de ma porte (ben oui pas du côté obscur) pour partir en campagne (tu seras impressionné lecteur parce comme tu ne le sais peut-être pas je n'aime pas la campagne). Sur la route de la province les arbres découpaient leurs silhouettes dans la brume, entre encre de chine et papier de soie. C'était doux et beau, très apaisant. Comme je montrais le soleil éthéré habillé d'un voile à mon elfe, elle me répondit "c'est la lune maman". Non non, c'est bien le soleil ma belle enfant (et qu'il est encore trop tôt pour la lune qui fait encore dodo...). Petit silence dubitatif et une analyse de la situation plus tard, elle me répond candide "c'est le soleil blanc maman". Oui mon ange, c'est le soleil blanc.
C'est à mon tour de garder le silence et de regarder avec les yeux de ma fille ce paysage que je trouvais joli il y a un instant et que je trouve maintenant magique par sa poésie. Je me rappelle que j'aime les saisons et la magie du changement qu'elles nous imposent. Le nouveau regard à poser. Et je me dis que je n'ai pas envie de me plaindre du froid ou de la brume, ni de l'humidité qui tombe avec les feuilles. J'ai passé un délicieux après-midi et sur la route du retour c'était bien la lune qui brillait dans le ciel. Mais mon elfe ne l'a pas vue, elle dormait d'un sommeil paisible, un petit ronflement au coin du nez. Ce soir c'est au coin du feu que j'écris, me réjouissant de pouvoir utiliser mon poêle à bois. Et last but not least, pour paraphraser une amie: "quel est le sens d'avoir des collections si les saisons ne vont pas avec?". Alors je me suis aussi réjouie ce matin de pouvoir mettre mon nouveau manteau très classy. Vivement le bonnet et les gants assortis! C'est chouette les saisons.

2 commentaires:

  1. Mêler d'une façon aussi sublime la poésie et la mode. Un tour de force !
    mais au fait...Le bois de la Cambre, c'est déjà la campagne ?

    RépondreSupprimer
  2. Le bois de la Cambre c'est mon jardin public.

    RépondreSupprimer