dimanche 24 novembre 2013

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A portrait of my children, once a week, every week in 2013

Lola: Une enfant heureuse
Alma: Papillon


samedi 23 novembre 2013

Astro * shopping

...ou comment l'astrophysique me sauve (parfois) de folies dépensières inutiles. Et parce qu'il m'arrive parfois de brièvement penser à la finitude des choses, aux priorités et à mon compte en banque.

Il y a bien longtemps j'ai vu un reportage sur les planètes comme seul peut en diffuser France 5, Arte ou la RTBF aux heures creuses. Passionnant. Depuis, quand je pense aux étoiles, aux planètes, aux galaxies et aux univers, faut que j'aille piocher dans ma boîte d'Alprazolam. Je ne suis pas une scientifique de nature mais par contre je suis une grande angoissée.

Alors en substance le documentaire parlait de la création de l'univers, de son expansion et de sa fin avec la quasi certitude que notre planète sera avalée par une géante rouge. "En astronomie, une géante rouge est une étoile ayant évolué en dehors de la séquence principale, devenant ainsi géante.  Il est estimé que le Soleil deviendra une géante rouge d'ici environ 5 milliards d'années. La taille de notre étoile dépassera alors l'orbite de la Terre, le Soleil aura un rayon au minimum de 200 fois celui actuel"UNE GÉANTE ROUGE je disais donc. Bref on finira archi-cuits dans l'écrasante brûlure du soleil. En général je passe beaucoup de temps à tenter d'effacer de ma mémoire ce reportage. Sauf, je dis bien sauf, quand viennent les périodes critiques de dépenses inutiles. Il y a en a de plusieurs sortes parce que la tentation est aussi infinie que l'univers. Les moments rien, où la dépense est occupationnelle  (par exemple faire une balade en ville avec le bébé ou coincée à la maison avec le bébé et faire un tour sur le net). Les moments récompenses (où ma logique s'exprime à contre sens) quand j'ai passé une longue période à ne pas dépenser, à sagement économiser et que je prends conscience que j'ai bien plus que je ne l'imaginais sur mon compte en banque. Je me récompense de cette bonne fortune en la dépensant. Cette période est souvent suivie de la prise de conscience que ces économies étaient en vue d'un pépin qui ne manque pas d'arriver par la suite. Et last but not least les dépenses de fêtes (en foutre plein la vue, compenser les manquements de l'année, envie de faire plaisir, abondance).

En 2012, je m'étais épargné de grosses dépenses en vue de la fin du monde. Oui j'avais cette fois réfléchi à contre sens en ne dépensant pas puisque je n'en profiterais pas au lieu de dépenser à loisir en me disant que c'était là l'occasion ou jamais. Bien m'en prit, la fin du monde n'a pas eu lieu. 

2013 sent la fin et toutes les fêtes qui vont avec me titillent le portefeuille. Je vais donc allumer ma télé et espérer qu'ARTE rediffuse de passionnants reportages sur notre mini mini mini planète dans l'univers INFINI et autres thématiques économiques. Parce que finalement tout finira en cendres alors à quoi bon dépenser?

mercredi 20 novembre 2013

Image

France 2 un mardi soir, je regarde cette émission sur les nazis. Illustrations d'archives parfois peu connues. C'est une scène en noir et blanc avec ce drôle de rythme des images d'un autre temps. 30 secondes. Campagne un peu boisée, camp et barbelés. Une mère qu'on sépare de force de son enfant. Elle lui tourne le dos, il court derrière elle. Il est petit, 4 ou 5 ans. Elle se tourne vers lui, elle le repousse, le soldat la repousse. Elle s'éloigne à nouveau de son enfant et repart vers le groupe de femmes qui attend. L'enfant court vers elle. Coup de fusil, l'enfant tombe à plat ventre. Il est mort.

Elle avait l'air si froide cette mère en tournant le dos à son enfant. On ne voit pas son visage, on n'entend pas ses pensées ni battre son coeur. Il avait l'air si petit et si perdu ce garçon, courant derrière elle. On n'entend pas ses cris. Et ce soldait qui paraît immense. Ca m'a flingué ma soirée. 

mardi 19 novembre 2013

27/52

 

A portrait of my children, once a week, every week in 2013

Lola: on peut être ce que l'on veut, un peu de tout.
Alma: Pizza Party

samedi 16 novembre 2013

Conversations avec Lola # Le plan

- Ce serait bien mon petit chat de faire une petite liste de toutes ces choses qui te font envie, de regarder celles que tu préfères et puis de faire les lettres à Saint Nicolas et Père Noël.

- ...

- Il y a quelque chose que tu veux vraiment?

- ...

- Quelque chose comme...

- Les Monster High maman. Mais toi tu ne les aimes pas alors Père Noël il va pas les apporter.

- Hum... sans doute que non mon petit chat...

- Attends maman, j'ai un plan! (air de confidence, nez retroussé et doigt pointé)

- Un plan?

- Oui, tu vas voir. On va faire venir tout le monde tout le monde, tous mes papys et mes mamys et mes soeurs et mes amis et mes cousines aussi et tout le monde va se réunir au salon!

- Oh oh!

- Oui! Tu vas voir! Et on va tous parler.

- On va parler de quoi?

- On va parler que tu veux pas que j'ai des Monster High.

- C'est vrai.

- Et bien on va beaucoup parler. On parle bien hein, on ne crie pas. Et on parle, on parle que tu veux pas. Et puis tu vas réfléchir. Tu vas bien dormir pour réfléchir et quand tu vas te réveiller tu vas dire oui. Peut-être. D'accord maman?

- ...

- Celle avec les oreilles de loup et les dents hein! Parce que tu sais maman elles font peur les Monster High mais moi j'ai pas peur! Non, même pas peur.

- Maman va réfléchir 
(Phiiiiiiiiiiiiiiiil, va falloir qu'on parle de Noël et de la cohérence parentale!).

ps: oui oui, celle-là, à l'extrême droite. 









jeudi 14 novembre 2013

Ces gens là / Bonjour misère

Quand il arrive à mes parents de parler de mon travail, il arrive souvent qu'on leur dise: "quel travail difficile, quel courage!". Alors j'ai envie de répondre : "merci" (c'est mon métier, je suis payée pour). Quand il arrive à mes parents de parler de mon travail, il arrive souvent qu'on leur dise: "rien ne l'oblige à porter la misère du monde". Alors j'ai envie de répondre: "non, c'est vrai mais il faut bien que quelqu'un le fasse" (c'est mon métier, je suis - mal - payée pour). Et puis j'ajouterais bien que je ne le ferai pas toute ma vie non plus. Il ne faut pas se mentir, le social ça use.  

C'est vrai quoi, la misère du monde "c'est moche" comme dirait mon aînée. La misère a ça de certain, elle ne va pas en s'améliorant. Et la foi en l'être humain non plus. Si la misère a la noirceur d'un Ken Loach, elle n'en a pas sa poésie. Les gens pauvres, les gens malheureux, les gens maltraitants ne sont pas plus touchants que les autres. Ces gens là madame ils sont comme tout le monde, sauf qu'ils sont dans mon bureau. Ces gens là ne sentent pas bons, parfois même ils puent. Ces gens là ne comprennent rien à ce qu'on leur dit et n'en font qu'à leur tête, jusqu'au moment où il faudra briser leur coeur pour les aider. Ces gens là ne vous écoutent pas, ils savent. Ces gens là ont des tas de maladies et parfois c'est vraiment pénible de leur serrer la main. Ces gens là sont parfois bêtes, parfois tragiques et parfois pathétiques. C'est parfois difficile de démêler la misère sociale de la misère intellectuelle. Parfois ce n'est pas possible et c'est évident de pourquoi. 

Je ne suis pas indifférente, je me protège.

Quand les gens (les autres, dit fonctionnels) se demandent comment on peut faire ce métier, ce qui me vient à l'esprit c'est que je ne sais pas. Je me poserais plutôt la question de savoir comment font tant de gens pour tourner le dos à la misère et s'endormir paisiblement. Ce qui est sûr c'est qu'un travailleur social ça ne manque pas d'humour ni de second degré. Ça ne manque pas de recul non plus.

L'horreur (qui fait frissonner les bonnes gens) n'est pas toujours là où l'on imagine et sa gradation est surprenante. Se taire quand on a envie de hurler, avoir envie de partir en courant avec les bébés, de sauver les familles du système qui s'apprête à les broyer (et savoir que nous en sommes les premiers rouages), douter, être lassé par les situations qui se répètent, les familles qui se déchirent, les enfants placés, en faire trop ou pas assez et cette mauvaise foi crasse (est-ce vraiment ça?). Mentir, toujours mentir parce que les solutions existent mais qu'elles ne sont pas à disposition. Et puis parce que travailler avec l'être humain rend ce travail incertain du début à la fin. Ça s'appelle l'insécurité. Et à tout moment on peut être poursuivi pour ne pas avoir fait ce qu'il faut. Oui mais, on ne peut pas imposer aux gens de faire ce que l'on veut. Ça s'appelle le paradoxe de la collaboration. 

Alors non, je ne suis pas obligée de le faire ce métier. Et au-delà des considérations matérielles - gagner ha! sa vie - il faut bien que quelqu'un se préoccupe de ces gens là. Je peux arrêter demain et ils seront toujours là. Je peux continuer encore longtemps et il y aura tous ceux que je ne connaîtrai pas et que je n'aiderai pas. Je ne sauverai pas le monde mais est-ce pour ça que je ne dois pas y contribuer? Là maintenant, il y a ceux avec qui je travaille et si une de mes actions peut porter ses fruits alors je pourrai dormir un peu plus tranquille. Dans un monde égoïste. Moi.

mercredi 13 novembre 2013

Hashimoto mon amour

You sometimes think you want to disappear,
But all you really want is to be found

C'est un coeur chiffonné, en boule, comme du papier froissé qu'on ne cesserait de serrer, encore et encore, sans pitié. Cette terrible sensation que rien ne vous tient plus. Partout où le regard se porte il semble que rien ne puisse l'accrocher, personne ne puisse vous approcher. Cette peur que cela ne finisse jamais ou que tout soit fini.

Les journées s'écoulent et rien ne vient les bousculer. Tout y est à l'arrêt. Tout y est gris. Presque calme s'il n'y avait cette étrange panique. Assise au milieu d'un tourbillon, sans parvenir à attraper les chants et les cris alentours. Voir les papillons et pleurer quand même. Sans savoir pourquoi, se sentir prisonnière. Retenir les parois de la boîte et se demander comment respirer. Le poids d'une pierre qui tombe. Et puis, il n'y a plus d'envie. Si ce n'est ça, c'est quoi alors? Se rouler en boule, pour se tenir chaud.

La fatigue. Une terrible ennemie. Une sensation indescriptible qui vient du tréfonds du corps et que rien ne semble pouvoir soulager. Comme une substance gluante qui vous retient, vous emprisonne, vous isole aussi. Rien ne l'apaise, pas même les heures de solitude à contempler le vide. Pas même les heures de sommeil qui ne réparent rien, qui comblent l'ennui et une certaine déprime. De la langueur à n'en plus finir et du chagrin aussi.

Ruminer. Attendre. Ne pas supporter. Se sentir frustrée. Avoir envie de courir, bouger, hurler et même pour ça être trop épuisée. Tout ce temps tellement rêvé et ne rien pouvoir en faire. Avoir mal, sentir son corps qui nous trahit. La peur qui remplace doucement les mots et nous rend muette d'effroi parfois. Et toujours cette solitude dont on ne veut pas mais qu'on fait semblant de faire sienne pour se résoudre à ce sentiment qu'on va disparaître.

A peine pouvoir être mère, être parfois un monstre. Ne pas se reconnaître, se faire peur et faire peur aux autres. De la honte, de la confusion, de la stupeur. Des mois en vrac.

Du temps pour guérir et pouvoir mettre des mots. Une occasion d'exorciser les peurs, la mort, la maladie, la colère, le ras-le bol. Parce que malgré tout, tout ce temps je n'ai jamais cessé de me dire, même confusément, parfois désespérément, "un jour ce sera derrière toi". Bientôt, oui bientôt ce jour là.

lundi 11 novembre 2013

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A portrait of my children, once a week, every week, in 2013
Lola: coin cuisine
Alma: you're talking to me?

lundi 4 novembre 2013

23-24-25/52

a portrait of my children, once a week, every week, in 2013

Transition/ un déménagement et quelques semaines de retard plus tard

Lola: My Little Pony/ Des larmes et des rires/ les bonnes vieilles habitudes
Alma: Elle aime rire/ Une nouvelle maison/ Puzzles