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vendredi 20 décembre 2013

Round Up #2 - chronique de mère

Petit tour d'horizon, plantée sur ma chaise, les yeux perdus dans le net. Mince, ça parle maternité, enfant et jouet. Plutôt de saison du côté de chez moi. J'oblige personne.

A year of parenting de Grant Snider est un clin d'oeil à mon sens plutôt juste en quelques cases sur ce que devenir parents change dans nos vies.

Echolalia  de Timothy Archibald est un remarquable projet documentaire, plutôt unique, entre un père et son fils autiste. Ce travail semble avoir été l'occasion pour ce père de construire des ponts entre lui et Eli, entrer dans son esprit et découvrir ce qui le fait vibrer. Ce travail n'est pas le simple shooting par le père de son fils mais une collaboration entre eux sur de brefs moments, programmés. L'un et l'autre on pu échanger  - à leur manière - autour de cette prise d'images d'Eli et des objets avec lesquels il entretient une relation fétichiste.

Toy stories  de Gabriele Galimberti est une chronique imagée des enfants et de leurs jouets à travers le monde. Une façon de prendre conscience de l'universalité du jouet, quel que soit la pauvreté ou la richesse, au travers du sens qu'il a pour l'enfant (la possession, la protection, le lien au parent, ...). Certains de ses autres projets photos valent le coup d'oeil.

Amazing parents ou comment des parents créatifs font rêver leurs enfants et marrer les plus grands.

Emily on Scary Mommy c'est un chouette billet sur le regard que les mères se portent entre elles, des plus rôdées sur les plus jeunes bien sûr (de qui se moque-t-on?). Mais Scarry Mommy c'était d'abord les chroniques personnelles d'une mère au foyer dont le blog est devenu avec le temps celui d'une communauté de parents unis autour d'une idée principale: la parentalité n'a pas besoin d'être parfaite! Aujourd'hui le site web permet aux mères de déposer des confessions de manière anonyme (The Confessional) sans que jugement il y ait (alleluia!). C'est bien sûr aussi un lieu d'échanges entre elles sur des sujets variés (les bébés agités, les plus grands regrets pré-maternité, les belles-mères insupportables et le reste) et le blog original, écrit par Jill (et d'autres auteurs) existe toujours.

Bump du blog The Food of Love est un coup de coeur. En fait ce blog entier est un coup de coeur mais je l'ai découvert avec cette histoire imagée de la naissance (preview à la sortie de son livre). Les sujets abordés me parlent et j'aime plutôt cette vision ouverte des questions touchant à la maternité.  

Clic!

mercredi 22 mai 2013

Round Up #1 - Chronique de canapé

Un petit tour d'horizon des derniers "trucs" du côté de chez moi, en pyjama dans le canapé. 


La découverte du mois, Instagram. Mieux vaut tard que jamais? J'ai non seulement découvert la joie d'inonder et d'emmerder le monde avec mes photos mais aussi l'ensemble d'une communauté prête à faire de même. Et si Facebook est un lieu de perdition où il est possible d'avoir des amis qui ne vous disent pas bonjour (voire ne vous reconnaissent pas) dans la vraie vie, Instagram est le lieu où se faire des relations parfois à l'autre bout du monde que vous ne rencontrerez jamais mais avec qui vous partagez des moments de votre vie. Très clairement la dépersonnalisation de l'intime à son comble, une mise en scène permanente. J'adore. 

J'ai eu l'occasion de craquer pour Mabo Kids et ses lignes épurées et pour le coton bio et le look retro de Dis une couleur. A mon grand étonnement le sac à dos de Fjäll Räven fait son retour. Quand j'ai acheté le mien - il y a 4 ans - ma moitié et le parrain de ma fille se sont moqués GRAVE de mon achat. Haha, la mode m'a finalement donné raison! Un petit tour à la Little Fashion Gallery pour se faire une idée. Et puis j'adore encore et toujours Donna Wilson (et je ne semble pas être la seule). Bref, si t'as envie de claquer de la thune, le marché des "kids" n'attends que toi (et ta carte VISA). Mais comme disait Coco Chanel "la mode se démode, le style jamais". A bon entendeur...

N'ayant pas plus de capacité de concentration qu'une laitue (ce n'est que temporaire je l'espère), je suis en difficulté dans mes lectures mais comme rien ne m'arrête, je suis comme à ma grande habitude plongée dans plusieurs bons romans à la fois. Beloved de Toni Morrison, Lointain souvenir de la peau de Russel Banks, Extrêmement fort et incroyablement près de Jonathan Safran Foer. De loin en loin je potasse aussi La fatigue émotionnelle et physique des mères de Violaine Guéritault et Devenez meilleur négociateur que vos enfants! de Laurent Combalbert - c'est dire dans quel état je me trouve parfois. C'est un aveu, oui.

Recette de grand-mère mise à l'épreuve grâce à la Grenouille qui s'avère avoir la peau plus délicate que du papier parchemin. Nous nous sommes donc mis aux bains natures. Désormais sa majesté se baigne dans du lait d'avoine maison (petit filtre à thé dans lequel trempe l'avoine bio - nature bien sûr). Dans les moments de grande fragilité dermique  elle est enduite de lait maternel (comprenez lait maternel - oui, oui, mon lait). Efficacité prouvée et résultats plus effectifs qu'avec les crèmes même les plus spécialisées. Moins cher aussi. Cléopatre, le retour.

L'autre avantage d'Instagram est de pouvoir découvrir quelques beaux blogs, qu'ils soient de photos, de projets, d'anecdotes. Quelques uns font maintenant partie de mes rendez-vous quotidiens. Liste non exhaustive dans le blog roll de ma page. #tempsàperdre.

Comme je ne veux lèser personne des anecdotes trépidantes de mon voisinage direct, je livre sans détours ni trucages les dernières nouvelles. Si par hasard vous avez écouté Vivacité, vous aurez peut-être entendu que des irréductibles ixellois de la rue Banning luttent contre les nouveaux lampadaires. Ce sont mes voisins. Pas moi, mes voisins. Les faux et inutiles combats, il n'y a que ça de vrais pour souder les liens d'une communauté. Sinon j'ai un autre chouette voisin qui aime tondre sa pelouse le samedi soir à 21h20. C'est une toute aussi chouette idée pour créer du lien avec le voisinage (la qualité du lien reste à définir). Dans ma rue il y a aussi 3 chantiers avec interdiction de se parquer. Je tenais donc à souligner les qualités organisationnelles manifestement requises pour exercer une fonction à la commune. Faut vraiment détester la campagne pour avoir envie de supporter ce quotidien citadin. Bah, comme on dit, live and let live. Ps: j'aime la ville...chuuuuuuuut...

Le petit plus de ses dernières semaines - après quelques jours très orageux (ou étaient-ce quelques semaines) avec mon Elfe qui s'essaie à la communication sur le ton de l'effronterie, on a eu ce petit moment mère-fille suspendu dans le temps; L'une contre l'autre, dans le soleil de l'après-midi à regarder le jardin de mes grands-parents et ses fleurs. Elle y voyait des bourdons à combattre et des histoires à n'en plus finir. Je m'y rappelais des souvenirs à son âge. Elle a 4 ans maintenant. Et puis la Grenouille est pratiquement à quatre pattes. Merde, c'est quand qu'elle s'est mise à grandir sans que je le vois? Elle a une dent maintenant. Mère c'est un job à temps plein.

Last but not least, le point météo. Avant, la Belgique c'était 4 saisons sur la journée, maintenant c'est une saison - celle de la pluie - sur toute l'année. Je me demande si je ne devrais pas viser le commerce des bottes et parapluie, kek'chose me dit qu'il y a de l'oseille à se faire.

samedi 19 mai 2012

V.O. sous titrée papier

Je me fais souvent la réflexion après un film, s'il est adapté d'un roman, que soit le roman doit être/est meilleur, soit l'adaptation est mauvaise. Si tous les livres ne sont pas bons - et dans ce cas cela laisse peu de chance au film de l'être - pas mal de bons livres finissent de manière désastreuse sur le grand et petit écran. C'est dommage. En même temps c'est peut-être ce mauvais film qui va me donner envie de lire le livre. Sans doute parce que j'aime lire. Sans doute parce que je ne peux pas croire que quelqu'un ait pris la peine de mettre en scène un roman qui ne vaudrait même pas sa lecture. 





Le film est souvent réducteur de ce qui fait le charme du livre, les détails. Ceux qui colorent l'imagination à la lecture, donnent le corps, le décor et qui sont sacrifiés à la réalisation. C'est vrai, ils sont "inspirés de...". Oui mais pourquoi  "s'inspirer de" si c'est pour ne pas retrouver ce qui fait l'essence et le sens même du livre? Sans cela même quelque chose d'inspiré sonne creux aux yeux, aux oreilles et aux tripes. Les messages sont souvent oubliés au profit de l'action dans les romans tirés de littérature de science-fiction ou les scènes gores sont multipliées au dépend de l'horreur la plus subtile qui vous remonte l'échine pendant la lecture à la seule force de l'imagination. Le sexe ou l'amour mielleux prend la place de la complexité et la nuance des sentiments. Ce qui est mis en avant est ce qui parlera au plus grand nombre ou ce que le scénariste a trouvé nécessaire ou indispensable. Ce n'est pas toujours ce qui m'a touché. Et c'est toujours ce qui me déçoit. Et pourtant, même en sachant cela, je désire parfois tellement que ces romans, ces essais, ces livres qui m'ont fait vibrer soient adaptés au grand écran. Que les images surgies dans ma tête prennent vie! Je ne suis pas difficile. Je lis à tous les râteliers, dédaignant peu de styles, certains étant plus appréciés que d'autres c'est vrai, je reste ouverte. Je suis bon public, le trop intellectuel m'ennuie, le cousu de fil blanc m'endort. J'ai à coeur de connaître mes classiques et de découvrir les nouveautés, le buzz littéraire de la rentrée. J'aime l'histoire, les sciences, les mystères, le romantisme. Et même la philosophie. J'ai peur à la lecture d'un thriller, je ne suis pas avare d'imagination. La littérature américaine contemporaine et les tranches de vie sont mes péchés mignons. 

Exemples! Pour les moins cinéphiles ou les moins lecteurs et pour laisser libre court à la critique de ceux qui diront toujours "oui mais si elle appelle ça de la littérature, alors forcement...". Je m'en fiche. Les livres c'est comme la musique, c'est une affaire de goûts personnels. Ce que je n'aime pas n'est pas forcement mauvais. Ce n'est simplement pas mon goût. J'essaie de vivre et laisser vivre la culture de chacun (dans ce contexte hein, il y a des exceptions à tout!). L'important à mes yeux étant plus la démarche de curiosité que le résultat lui-même. C'est un peu un principe d'éducation, tu n'es pas obligé de manger mais il faut goûter avant de dire qu'on n'aime pas. Bref, je m'égare, je reviens à mes tonnes de papiers et mes kilomètres de pellicules. 
J'ai un faible pour Michael Cunnigham. J'ai adoré "La maison du bout du monde". J'ai rêvé qu'il soit adapté et...mon rêve est devenu réalité. Le film sonnait creux et Colin Farell (que j'abhorre) interprétait le personnage phare. Une déception. Je regarde désormais mon livre avec pitié, je lui en veux un peu de ne pas avoir su transcender l'écran. Je lui pardonne aussi un peu quand je vois "Les heures", a contrario une très bonne adaptation (qui m'a amenée à découvrir la version papier de Cunningham). 
J'ai reçu il y a bien longtemps "Ensemble, c'est tout" d'Anna Gavalda. Magnifique. Depuis tout le monde l'a lu, parce qu'il est sorti au cinéma avec Tautou et Canet et bon, on ne peut pas faire l'impasse. C'est pas si mal adapté pour une fois mais la joie de plonger dans la brique qu'est ce roman et de devoir faire sien, aimer ces personnages est totalement absente du film. Qui ne tombe pas sous le charme des yeux doux de Canet? Je ne cite même pas les qualités attractives de Tautou. Le film était gagnant avant le départ. Le choix des acteurs...  
Stephen King. Nombreux seront ceux qui ne le qualifient pas d'écrivain et parleront de ses romans comme du papier chiotte. Ok, c'est affaire de goût personnel (cf paragraphe précédent). Je reste une fan de "Ça", "Shining", "La ligne Verte", "Shawshank Redemption", "Dolores Claiborne", "Le fléau", "Sac d'os" , "Misery", "Marche ou crève", "Coeurs perdus en Atlantide" et "Simetierre" (qui m'a fait faire un des pires cauchemars de ma vie, alors que j'avais pourtant dans la vingtaine...). J'assume. J'adore lire ses romans et je me ch*** dessus avec certains. Au point de sauter quelques passages (dans Shining je fais systématiquement l'impasse sur la chambre 217) et depuis "Ça" je ne me penche plus au-dessus des lavabos. A part une ou deux adaptations (je dirais dans les plus récentes), les versions cinématographiques sont épouvantables et en deviennent comiques, voire pathétiques. 
J'ai beaucoup aimé "La nostalgie de l'ange" d'Alice Sebold, pellicule et papier. Le tour de force de mettre en scène sans ringardise le monde de Susie est un exploit. Merci Peter Jackson! 
"Il faut qu'on parle de Kevin" de Lionel Shriver est un exemple parfait de réussite - si on n'a pas lu le livre. Bon film. Puis on lit. Et là c'est vraiment trop bon! L'écriture, le suspens, la profondeur des personnages, la complexité de l'âme humaine. 
Jane Austen ou William Shaekespeare échappent en général au massacre de la mise en image. La clâââââsse Bristish je suppose... 
Je prie pour qu'on n'adapte jamais Donna Tartt, Armistead Maupin, Howard Buten ou David Lodge. Il y a des romans qui doivent le rester. Ces exemples sont loin d'être exhaustifs. Je ne lis pas que ces écrivains là et il y a de nombreuses adaptations de qualité. Comme tous les puristes de la page, finalement c'est toujours la même histoire, un sentiment de trop peu ou d'inexactitude. L'imaginaire des autres n'est pas le nôtre. Même devant Harry  Potter je fais de longues digressions à ma moitié pour qu'il comprenne "mieux" (et qui ne pige plus rien du tout à force de MES détails).

Tout cela m'est venu en regardant "Un secret" sur France3. Il y avait un petit quelque chose mais cela manquait d'autre chose. Débarquée de la lune récemment je découvre que c'est une adaptation. Et "on dit" que le livre est très bien. Bon, je le mets sur la liste des livres qu'il faut que je lise parce que j'ai envie d'en savoir plus, parce que je ne crois pas qu'on peut en rester là. Finalement oui, j'aime les allers-retours entre la page et la pellicule. Même décevants. Parfois c'est comme ça qu'on découvre un auteur, un nouveau genre littéraire. Ou pas.