samedi 22 octobre 2016

Le sel de la mère


Et donc je suis partie en vacances sans mes enfants. Huit jours. Complets.

Pour la première fois depuis sept ans je n'avais que moi pour unique objet d'occupation et de préoccupation. Assise dans le métro, dans le train, dans la camionnette, face à la mer, je me suis demandé si je serais capable de faire quelque chose de tout ce temps. Je me suis même demandé si je serais capable d'intégrer cette idée et de prendre ce moment pour ce qu'il était. De me laisser ressentir cette étrange sensation de flottement. De liberté?  

Je me suis dit que j'allais panser mes blessures, penser mes envies, récupérer. Que j'allais enfin nettoyer, faire le vide. En vrai je n'ai rien fait. Rien. Au final il n'y a pas eu de remise en question ni de grandes révélations. Juste pas mal de pas. Pas de pression, pas d'horaires, pas de sollicitations, pas de décisions.  

J'ai laissé couler les heures. J'ai regardé les vagues. J'ai écouté le vent et les goélands. Il y a eu un peu de poésie, du poisson frais, une tempête, de la contemplation, du silence et beaucoup, beaucoup d'amour. 

Je suis revenue, toujours mère de mes filles. Avec cette petite lumière en plus, celle de la mère ressourcée. C'est que finalement le rien est parfois fait de plein de bonnes choses.

vendredi 21 octobre 2016

La braise

J'allais l'écrire, encore une fois laisser la place à cet ennemi invisible. Celui qui me rend prisonnière à l'intérieur de moi-même.

Puis.

Je me suis rappelée les mots que j'avais prononcés hier soir. A la table il y avait des amies et du vin. Et moi, éveillée. J'ai dit que je ne voulais pas être prisonnière. J'ai dit que ma vie était belle. J'ai dit que j'avais des amis formidables et un mec incroyable. J'ai dit comme mes filles étaient magnifiques.

Je n'ai pas menti.

Pour ce matin je vais souffler sur les braises de la veille qui couvent encore.

J'ai dit ma vie est belle.