jeudi 2 février 2012

the secret life of my bag

Chloé Bingen


For Lucia - a true Lady...

L'accessoire mode indispensable, le fourre-tout traditionnel, le truc utile, des hommes aux femmes, le sac à main... Un petit tour, au petit jour dans mon sac à main (dans mon cas ce serait plutôt à épaules, façon besace).

Le sac: comme c'est l'hiver et qu'il pleut, il est imperméable, 2 tirettes sur 2 sont abîmées, le fond est usé, les poches secrètes sont pleines de tickets de caisses dont je ne fais rien si ce n'est des boulettes de papiers et de mouchoirs (de la serviette de snack aux feuilles de PQ, parfois de vrais mouchoirs aussi). "Le sac" change avec les saisons et avec les humeurs.

Les bases (de la vie moderne, capitaliste) : un porte-monnaie, un porte-cartes, un abonnement STIB et un porte-chèques repas.
Le beauty-case: chewing-gum menthe cerise (haleine fraîche), baume à lèvres hydratant bio, gouttes pour le nez à l'eucalyptus (il ne faut pas avoir le nez bouché pour les utiliser bien sûr), gel nettoyant sans eau ni savon pour les mains, pinces à cheveux de Lola.
Les techniques: iPod touch (Unplugged Nirvana - Lake of Fire), clé USB (pleine de biscuit écrasé, probablement inutilisable), un roman ("La route" pour la route car "La couleur des sentiments" - édition luxe - est trop encombrant).
Les utilitaires: para(la)pluie (dirait Lola), sac en tissu réutilisable pour le shopping du midi ou de 16h.
Les nouveautés: carnet ONE 2012 de la future mère et ses indigérables vitamines de grossesse...

L'accessoire mode raconte des histoires. Ma clé USB celle des biscuits qu'en bonne mère je balade toujours avec moi au cas où la demoiselle aurait un creux sur la route. Elle dit aussi qu'il serait temps de renouveller le stock vu qu'il n'en reste que des miettes. Mon iPod et mes chewings gum sont des éléments de survie indispensables dans la jungle des transports en commun où la promiscuité forcée ne peut être soulagée que par un isolement auditif et odorant (n'en déplaise aux distributeurs de sourires gratuits, ils n'ont visiblement pas les mêmes camarades de voyages que moi). Mon carnet ONE est le guide papier (rendez-vous, prises de poids, prises de sang, échographies) de cette nouvelle aventure parentale qui trouvera son aboutissement en septembre. Mon parapluie me rappelle le jour où Lola a voulu le tenir elle-même et mon sentiment de marcher à côté d'un mini champignon rouge à pois blancs. Mon sac est grand et peu rempli le matin parce qu'il se charge au fur et à mesure de la journée. D'une salade achetée pour midi et d'une bouteille de jus de citron-gingembre (pour les nausées), de papiers divers (ils se reproduisent dans mon sac...). Il se charge des mille et une choses que Lola ne voudra pas porter sur le chemin du retour de l'école et qu'il faudra bien mettre quelque part. Le week-end, il se remplit de culottes de rechange (pour Lola hein!), d'un doudou, d'un berlingot de lait de riz chocolaté, d'un article de journal que ma mère a gardé pour moi, des clés de mon homme (qui ne voit pas l'utilité d'avoir un sac puisque j'en ai un où déverser ce qui encombre ses poches), de photos de Lola a donner à mes grands-parents, d'une babiole glanée dans un magasin pour trois fois rien.

Mon sac est un objet qui m'énerve, dont je ne suis jamais satisfaite. Mon sac est plein de choses dont je ne me rappelle pas. Mon sac raconte des histoires à ceux et celles qui veulent bien les écouter. Mon sac est un sac de fille.

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