lundi 11 janvier 2016

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A portrait of my children, once a week, every week, in 2016

Lola: Elle a reçu l'ancien casque de son père. Elle ne le quitte plus  - à table, dans la voiture, en regardant la TV, ... - si ce n'est pour dormir ou prendre le bain. Le reste est en musique. La musique dans sa tête. 

Alma: Elle fait un clin d'oeil. D'un côté ou de l'autre, parfois avec une petite aide de son index, juste pour être sûre.

lundi 4 janvier 2016

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A portrait of my children, once a week, every week, in 2016

Here we go again. Je pensais ne pas rempiler cette année. Ca demande discipline, même quand on a pas envie, même quand la lumière rend les clichés difficiles, même quand les enfants fuient la lentille. Comme l'année passée je me suis dis que j'en ferais un autre projet et puis voilà. J'y suis, j'y retourne. On verra de quoi 2016 est fait. 

Lola: Elle contemple la mer, perdue dans ses pensées, riant l'instant d'avant et celui d'après. Une pièce pour connaître son voeu. 

Alma: Elle est partie à la mer avec un sac remplit de petits bonhommes et de pommes de pin. Elle a ramassé des coquillages et trempé ses chaussettes. Elle a même goûté les moules meunières.

samedi 2 janvier 2016

Autant en emporte le vent


Le 2 janvier on est partis à la mer avec nos bonnets, nos gros pulls et nos bottes. Pour prendre l'air. On a marché le long de la plage et fait craquer les coquillages sous les semelles. On a ouvert grand la bouche pour manger l'air de la mer comme a dit l'Elfe. Un peu d'eau dans les bottes et de sable dans les ourlets. J'ai pensé à ma grand-mère qui aurait eu 96 ans aujourd'hui et qui ne cessera jamais de creuser dans mes souvenirs des châteaux de sables, que la mer n'aura de cesse de faire fondre. Furtivement j'ai eu envie de pleurer. Et puis. Les projets et les résolutions se sont envolés avec les goélands. Chacun a contemplé la mer pour y jeter ses souhaits et le vent a tout emporté avec son souffle profond et salé. C'est une nouvelle année après tout. 

Alors on a mangé des moules et des frites, fait du cuistax et gâté les filles, encore un peu. Sur la route du retour on a écouté très fort nos vieux CD pendant que les nains dormaient profondément à l'arrière. C'est bon d'aimer tu sais.

Ce soir j'ai les joues qui brûlent de sel et de vent. 

Je suis prête.





jeudi 31 décembre 2015

L'Elfe et la grenouille

Lola. Lola est belle, Lola est maligne, Lola est vive, Lola est sensible, Lola a beaucoup d'humour. Lola aime parler et j'aime l'écouter. Elle conte des histoires, à nous, à sa soeur, à ses copains chats et à son poney mais aussi aux petits cailloux et aux escargots qui croisent sa route (et qui finissent dans notre salon, puis dans nos bacs à fleurs et finalement sur nos fenêtres). Elle invente, elle crée. Je ne me lasse pas de la regarder, parfois surprise de reconnaitre tant de moi-petite-fille en elle. Et je suis admirative chaque jour d'être la mère de cette adorable enfant. J'aime son rire et sa spontanéité, son enthousiasme et son amour pour un peu tout. J'aime son odeur, ses cheveux, son petit corps gracile et si doux. Je m'émerveille chaque matin en la retrouvant après la nuit. Elle me manque aussitôt partie et je me réjouis de la revoir à la sortie de l'école. Tout est sujet à bonheur comme aux drames les plus intenses. Elle est ma première enfant, celle qui a fait de moi une mère.

Alma. Alma est solaire. Elle brille et illumine. Elle est sa propre étoile dans ses tempêtes. Elle rit, gras, fort, derrière ses mains ou la bouche grande ouverte sur ses petites dents de la chance. Elle fait des blagues et des mimiques qui me tirent des sourires même depuis ma plus sombre humeur. Elle est finaude. Jamais, ô jamais elle ne me laisse en paix, elle a toujours un coup d'avance sur moi. Elle baigne mon coeur d'un amour absolu et se réfugie dans mes bras avec une intensité qui me fait venir les larmes. Elle est un mystère qui explose et rebondit chaque jour. Généreuse, elle voue un amour infini à sa soeur. Son façon d'être entière me fascine. Je surprends chaque jour l'enthousiasme qu'elle suscite et les sourires qu'elle fait naître autour d'elle. Et quand je vide ses poches, je découvre son petit monde. Alors je souris et quand je lève les yeux, je la vois qui me sourit en retour. Sa naissance a fait de moi une autre femme. Rien n'est plus pareil depuis elle.

L'une est brune comme l'autre est blonde.
L'une à les yeux bruns comme l'autre à les yeux bleus.
L'une est orageuse comme l'autre est lumineuse.
L'une est grande comme l'autre est petite.
L'une est venue en douceur comme l'autre est venue en cris.
L'une est ma première comme l'autre sera ma dernière.
L'une a fait de moi une mère, l'autre a fait de moi une femme.
L'une est découverte comme l'autre est surprise.
L'une est unique comme l'autre est magique.
L'une est belle, tout comme l'autre.
L'une est mon coeur comme l'autre est mon soleil.
L'une est mon étoile comme l'autre est ma lune.

Je suis fière et surprise à la fois de voir ces petits êtres que j'ai mises au monde. Je suis heureuse (et épuisée) de les accompagner sur leur chemin, de les guider (en courant derrière), d'apprendre à chacun de leurs pas et de leurs mots, avec chacune de leurs larmes et chaque rire qui file haut, loin et profondément dans mon coeur.



















lundi 28 décembre 2015

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A portrait of my children, once a week, every week, in 2015

Lola: Les cheveux dans le vent de décembre.
Alma: Les mains sales, sans pantalon, qui grignote. Tellement Alma. 

L'heure du bain. 

mardi 22 décembre 2015

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A portrait of my children, once a week, every week, in 2015

Lola: Elle s'accorde.
Alma: Elle aime la compagnie pour manger. 

Pre school morning routine.

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Et parce que c'est bientôt Noël, some director's cut!

lundi 14 décembre 2015

Comptine de la mère

Je suis la méchante maman.
(Alma et Anna Mahler)
Je suis la plus pire des mamans. 
Je suis moche. 
Je suis grosse.
On ne m'aime plus.

Je suis le roc contre lequel se jettent mes filles.
Pour s'assurer qu'on peut le faire.
Pour s'assurer que l'amour tiendra.
Pour s'assurer qu'on en vaut la peine. 

Je suis les mots qui font grandir.
Je suis les bras qui rassurent.
Je suis le doigt qui sèche les larmes. 
Je suis le baiser magique qui guérit toutes les peines. 

Je suis la plus gentille des mamans.
Je suis la plus belle maman du monde.

Je t'aime. Tu m'aimes.
Moi plus que toi.

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Aussi,
Je ramasse les chaussettes et les culottes.
Je lis et relis.
J'écoute à en perdre les oreilles.
Je lave, je frotte, j'essuie.
J'écoute encore.
Je déchiffre.
Je comprends.
J'ai la patience.
Je range.
Je re-range.
Je range encore.
Je réponds.
Je répète. 
J'endors le soir.
J'embrasse le matin.
Je ris (et tu ris avec moi)
Je cours.
Je tiens les petites mains sales au creux des miennes.
J'essuie les nez.
J'apaise la fièvre.
Je berce la nuit.

Et je recommence.

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A portrait of my children, once a week, every week, in 2015

Lola: Ma délicatesse.
Alma: Ma' Louis.

Elles se photobombent l'une et l'autre.

mardi 8 décembre 2015

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A portrait of my children, once a week, every week, in 2015

Lola: Elle ne veut plus être une fille-princesse. 
Alma: Sur tous les fronts.

Dancing Queens. 


dimanche 29 novembre 2015

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A portrait of my children, once a week, every week, in 2015

Lola: Trois points de suture, un diplôme de courage et toujours aussi belle. 
Alma: Elle est prudente, un lockdown de la ville niveau 4 quand même! 

Il y a des larmes que seule la grande soeur est habilitée à consoler.

mardi 24 novembre 2015

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A portrait of my daughter, once a week, every week, in 2015

Lola: Cette enfant a soif d'apprendre. 
Alma: Inverted Johnny Cash (todi son père)

Ces deux mains enlacées c'est juste... c'est trop quoi!

dimanche 15 novembre 2015

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A portrait of my children, once a week, every week, in 2015

Lola: La classe de bébé. 
Alma: Plasticine, Scooby Doo, poupées et galettes de maïs - les basiques du samedi après-midi. 

Où qu'elles aillent mais dans un train d'enfer.

samedi 14 novembre 2015

#JeSuisPerdue

Après les attentats à Charlie Hebdo j'ai affiché que j'étais Charlie. A l'époque une amie m'a demandé  "et demain tu seras quoi?". C'était finalement une assez bonne question. 

Avant Charlie j'étais des tas de choses. Avant que l'indignation solidaire ne devienne une marque déposée, je me sentais libre d'être ce que je voulais. Je n'avais ni gradations dans mes indignations ni priorités. Après Charlie j'ai continué à être des tas de choses mais avec des nuances dans mes libertés. Avec cet organe de com' bien huilé qu'est devenu le #JeSuis, les convictions se sont diluées dans un phénomène de masse qui les a rendues aussi pauvres que ridicules. Les #JeNeSuisPas ont fleurit. Que dire quand aujourd'hui ce sont les #Prayers qui ont pris le pas.

#JeSuisPriseDeStupeur parce que Paris est ma voisine, parce que Paris me ressemble. #JeSuisProfondémentDésolée pour les familles endeuillées et touchée par le fracas intérieur dans lequel se sont réveillés les survivants.

Mais. 

Je ne suis pas Paris. Nous ne sommes pas tous Paris. Je n'ai pas besoin d'être Paris.

Nous ne sommes pas tous le Liban, ni les enfants Syriens, ni les réfugiés qui survivent ou meurent chaque jour sur les côtes de Lesbos, ni Gazaouis, ni Grecs, ni le Musée Juif de Bruxelles, ni homosexuels, ni condamnés à mort, ni Burundais. Ni eux, ni tous les autres. 

#JeSuisEnColère parce que j'aimerais que cette violence ne nous paraisse pas moindre quand elle est si loin de nous le reste du temps. La stupeur des parisiens est celle de millions de personnes au quotidien. 

#JeSuisInquiète. Le drame n'a qu'un temps et la réflexion sur ses causes est encore plus brève.

Ce matin j'ai perdu mon dièse et je ne suis plus solidaire d'un peuple. 

Ce matin je suis solidaire du genre humain.
Ce matin je ne suis personne à moins d'être chacun. 

dimanche 8 novembre 2015

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A portrait of my children, once a week, every week, in 2015

Lola: Dessiner, parler, penser, créer.
Alma: Sa fossette. Ma fossette.

Elles parlent le langage des soeurs.

lundi 2 novembre 2015

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A portrait of my children, once a week, every week, in 2015

Lola: All Hallow Eve
Alma: Fièvreuse boudeuse

Elles étrennent les nouvelles peintures à doigts, aux pinceaux. Bien sûr.