dimanche 26 avril 2015

17/52



A portrait of my children, once a week, every week, in 2015

Lola: Parfois Mona Lisa, parfois 'Grock and croll'
Alma: Elle met de l'eau partout, partout, partout.

La salle de bain est un de mes endroits favori pour les photographier.

Here's the link to Jodi's 52 project of the week. Enjoy!

lundi 20 avril 2015

16/52



A portrait of my children, once a week, every week, in 2015

Lola: my wildflower
Alma: my golden child

Elles franchissent des caps, moi aussi. 

Here's the link to Jodi's 52 Project of the week. Enjoy!

dimanche 19 avril 2015

changement de ligne

Demain ma petite, ma toute toute toute toute petite entre à la grande école. 

Demain avec l'entrée à l'école de ma grenouille je change de ligne. 

Pour la première fois depuis des années, je quitte une ligne de bus que j'ai pris matin et soir pendant 16 ans. 

Pendant mes études, avec mon premier boulot, mon deuxième boulot et mon troisième boulot. Je l'ai prise pour revenir chez moi seule, aller et venir enceinte, aller chercher mes enfants, aller à l'école, à la crèche. Je me suis disputée sur cette ligne, j'ai chialé, j'ai eu des altercations avec les commandos de contrôle des titres de transports, j'ai vomi, je me suis pris une amende, j'ai étudié en dernière minute, rêvassé, trop bu. J'ai papoté, fait des rencontres. Pendant presque 16 ans, le même bon vieil arrêt, la même bonne vieille ligne. 

Je change de ligne et je dis au revoir à un quartier qui m'a abritée pendant 24 ans. Je l'aime ce quartier mais ce n'est plus le mien. Ce n'est plus là que je vis.

Demain matin je conduis ma petite, ma toute toute toute petite, pas si petite, à l'école et je partirai en métro. Je reviendrai en métro pour la reprendre. Tous les jours. Ce seront d'autres magasins, d'autres plaines de jeux, d'autres voisins.

Je change de ligne, je quitte un quartier. 

Ce n'est pas grave. Je dirais même c'est tout bête. Mais au détour de mon shampoing sous la douche, je me suis dit "bye bye Ixelles". Cette fois ci c'est la bonne. Cette fois on y est. Je ne serai pas loin, on reste copains (sauf avec le service des recettes communales).

Demain est un autre jour, pour de vrai. Et je me sens un peu excitée.

mercredi 15 avril 2015

Allo maman bobo

Oui, donc là je vais me plaindre - parce que c'est tout ce qui me reste. Ou comment pleurer m'a plus sûrement guérie que la visite chez le médecin.

Le drame médical qui m'occupe aujourd'hui prend sa source dans les 3 semaines qui l'ont précédé. Alors voilà, comme à mon habitude je me suis fait une bonne petite sinusite (à défaut d'une bonne petite cigarette). La doc - que j'adore, restons simple - m'a prescrit un poil de repos et de nettoyage nasal (soutenus par 600mg d'Ibuprophène). Surtout que ma tension était bien basse. Jusque là tout roule. On est le jeudi, j'ai déjà pris le mercredi. Je me dis qu'avec un bon vendredi et un sacré weekend l'affaire est pliée, la sinusite presque un mauvais souvenir. 

Oui mais. 

La ch'tiote gamine, ma grenouille, elle s'est dit que rien n'était trop beau pour sa mère et qu'une bonne petite gastro resserrerait les liens (pourtant pas du tout distendus) de notre amour et de ma machine à laver. Un p'tit 39°6 tout le weekend, des dodos avec maman pour mieux lui vomir dans le cou et des chiasses à gogo plus tard, elle va mieux, elle.

Oui mais.

La mère elle sent que ça ne va plus du tout. Alors retour chez la doc (toujours géniale, qui s'excuse de ne pas m'avoir remise sur pieds en une fois - je ris). Et là t'cheu dis, la tension continue de descendre, les sinus de se remplir et la mère de s'enfoncer. Je repars toujours plus pleine d'Ibuprophène, de certificat mais surtout d'injonctions massives de repos. Oui madame. Je repars chez moi où m'attend la ch'tiote à la chiasse. Et vlan que je te la mets à la crèche le lendemain, affamée de repos que je suis.

Oui mais. 

Cette semaine c'était la dernière de la crèche, un gâteau maison était attendu au programme ainsi que 4 séances dans la future école pour imprégner positivement la boule d'opposition qu'est ma grenouille. Ainsi donc s'envolent mes heures de sommeil matinal (en vrai j'ai quand même dormi!). Mais tout est bien qui fini bien parce que le weekend arrive, que l'enfant est imprégnée, que le gâteau est cuit, que la mamy a dépanné et que j'y crois!

Oui mais. 

Il y a la grande qui renifle. Fort. Et moi qui dit "Mouche toi!". "Non (qu'elle me dit) je vais renifler un grand coup et ce sera fini". Et donc 2 séjours chez les grands-parents, 4 appels téléphoniques à la pédiatre et 14 jours plus tard, ça coule, ça purule et l'elfe se mouche enfin ("tu as compris maintenant?"). Mais il est trop tard. Alors je passe mes journées à lui fourguer des recettes de grand-mère et mes nuits à rêver d'un médoc qui règlerait ce m***f*** de rhume en une seconde. "Dors" me dit mon corps. 

Oui mais.

3 semaines plus tard la sinusite ne m'a pas encore lâchée et je n'entends rien (pas même le cri déchirant de mon p'tit corps). Les oreilles maladivement bouchées je pratique le déni.

Oui mais.

Hier matin, un coup d'oeil à droite de l'oreiller me laisse entrevoir mon mec. Il est beau certes. Mais il a aussi cette tête. Ouais. Celle du gars qui a passé le cap des 39°5. Celle qui fait que tu peux souffrir de la pire gangrène, tu n'auras pas l'occasion de t'amputer tant que sa gorge ne fera plus bobo (en vrai il est vraiment malade!). A ce stade, la pharmacienne est ma meilleure amie, elle sait tout de ma vie et sa seule question par-dessus ses lunettes est de savoir pour qui je viens cette fois.

Oui mais.

Ce matin c'était juste plus possible, moi aussi j'ai la fièvre (tu penses samedi soir, NTM et tout mais non, juste la fièvre). Lui il va mieux, il est juste faible. Faisons l'impasse sur la nécessité de faire quand même les photos d'identités des filles, de courir chercher un justaucorps de danse, se perdre dans Anderlecht, faire le plein de fournitures scolaires et manger chez Ikea. A 14h la mamy a pris la main et je rentre en rampant chez moi (avec le sac Ikea sur le dos, en tram bien sûr). Là m'attend l'homme qui m'annonce fièrement que c'est une angine blanche qu'il a. Et qu'il va aller voir le doc. Je discours sur les angines blanches que je connais sur le bout des doigts, j'en ai tellement eu, je reconnaîtrais les symptômes sur le bout des doigts, blablabla. D'ailleurs. D'ailleurs... Merte! Je cours vers le miroir et là, bardaf!

Tu sais ce qui va avec angine blanche? C'est antibiotique. C'est con mais je me suis presque sentie mieux. Je me suis dit, c'est ta chance ma fille, ça va irradier tout ton corps, cramer ces salopes de bactéries, assommée tu vas dormir (fantasmes simples d'une mère malade). 1000 appels téléphoniques plus tard (oui bien sûr, la doc géniale est en vacances, ce serait trop facile) on boucle un rendez-vous médical en amoureux. 

Et là. 

Oh putain là.

Le doc de service il a participé à la création du monde. Il est tellement vieux que je me demande s'il peut encore pratiquer. Mais bon, je ferais tout pour un diagnostique officiel et du repos. Il inspecte Monsieur, il inspecte Madame et oui, on est malades pareil. "Un couple fidèle ma foi" commente-t-il. 

Et là.

Oh putain là.

Monsieur il reçoit le plein d'antibiotique (j'en ai les yeux qui pétillent, limite je touche le graal). On lui propose un certificat (inutile) et de bons conseils sur la saison des allergies. Madame elle reçoit que dalle. Oui parce que Madame elle ne peut pas prendre certains types d'antibiotiques, Madame est allergique. Et le docteur il n'a pas fait ses mises à jour. Alors il ne sait pas trop quel antibiotique pourrait me guérir sans me tuer. Alors Madame reçoit des aspirines et un bon spray pour la gorge ("rouge madame, très rouge, enflée"). Pas de proposition de certificat - inutile certes mais, tout de même, depuis la création du monde on peut supposer que les femmes travaillent aussi, non? Je lui dit que ça existe ces antibiotiques pour les gens comme moi, que j'ai oublié le nom, que j'en ai déjà reçu. Implacable il me répond qu'il vaut mieux ne pas traiter que de traiter en sous-dosage.

Et là.

Oh putain là.

J'ai plus dit un mot. Je suis remontée dans la voiture et j'ai chialé ma race. J'ai chialé trois semaines de sinusite, de gastro, de rhume surinfecté, de fièvre du mari et de tension à 9. J'ai chialé ma fatigue de mère, ma frustration de voir mon mec recevoir la prescription (pendant 1 millième de seconde je l'ai même détesté et jalousé), j'ai chialé ma rage. J'ai chialé tellement fort que je me suis rappelée le nom de l'antibiotique que ma généraliste me prescrivait pour éviter la pénicilline et les sulfamides. Ce nom, qui me restait sur le bout de langue dans le cabinet, me venait très clairement. Aussi clairement que son dosage. Et ses effets. J'ai tellement chialé que mon nez s'est débouché. Tadaaaaa! Pour la première fois depuis 3 semaines, les torrents de larmes m'ont permis de respirer.

Mon mec était prêt à prendre un deuxième rendez-vous médical pour que j'ai une prescription. Moi j'étais fatiguée et je n'avais pas envie de prendre le risque de tomber sur le confrère de Mathusalem. Il m'a proposé d'y aller seul et de prétendre son allergie. Il est adorable. Mais il est malade aussi. Alors on est rentrés et j'ai fait un gros dodo avec mon nez débouché et mes yeux tout gonflés. 

Un final j'ai gagné un stylo-bille et une crème hydratante à la pharmacie. Il paraît que ma tension est remontée aussi (mais est-ce qu'on enseignait la prise de pouls avant Jésus-Christ?).

J'ai aussi repensé à cet article, lu ce matin, qui dit que nous sommes des menteuses de mères en filles et j'ai souri (ou alors c'était un rictus?).

Demain est un autre jour.


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Alors faut pas se tromper non plus. Il n'est nul question de faire ici l'apologie des antibiotiques mais quand c'est nécessaire ça me va tout à fait. Zéro complexe. Pasteur is my friend. Et quand c'est une petite dame qui est limitée dans ses choix sur la question qui le dit, ça vaut parole. 

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Oui, bien sûr que j'ai essayé les tisanes, les huiles essentielles, les inhalations, les cataplasmes, la gousse d'ail, la pensée positive, le déni, la prière. Oui, bien sûr. On me la fait pas à moi. Hypocondrie forever!

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Enfin, si tu as de la chance...

lundi 13 avril 2015

15/52





A portrait of my children, once a week, every week, in 2015

Lola: Printemps.
Alma: Escargot maniaque.

Elles: Blues Brothers Sisterhood

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lundi 6 avril 2015

mo tapaïlaï maya garçu

J'ai lu récemment une lettre ouverte d'une femme à l'homme qu'elle aime. Elle y dépeignait en 41 points pourquoi cet amour était si profond et ce que cet homme lui apportait chaque jour. Il y était question de compréhension, de se grandir l'un l'autre, de partage, de respect mutuel. C'était très beau. Et tout de suite j'ai imaginé la lettre que j'écrirais à l'homme que j'aime et qui partage ma vie. Et très vite j'ai compris que je n'écrirais pas une lettre comme la sienne.

Ce n'est pas nous ça. 

Tu ne me comprends pas à travers mes silences.
Tu n'aimes pas tout ce que je suis.
Tu n'acceptes pas que mes colères dévastent tout, y compris notre amour.
Tu ne me pardonnes rien.
Tu ne m'excuses pas non plus. 

Et quand j'ai besoin que tu me rassures, tu me dis "tu sais bien que je ne fais pas ça".

Non tu ne fais pas ça. Tout ça.
Et tu n'es jamais vraiment d'accord avec moi. 
Tu me le dis.
Et je grandis. 
C'est ton refus de ne pas me laisser faire que j'aime.
Qui me ramène à moi.

Nos différences nous animent.
Cette découverte perpétuelle d'un autre dans lequel se lover sans jamais s'endormir.
Se lier toujours plus fort, pour mieux se libérer. 

Depuis toi je sais que personne ne peut faire pour nous ce qu'on doit faire pour soi-même.
Depuis toi j'ai pris le risque de me perdre et d'être perdue.

Je prends même le risque que tu ne comprennes pas ces mots, le risque que tu ne me lises pas.
Mais sans ça ce ne serait pas vraiment toi.

Et je ne t'aimerais pas.

dimanche 5 avril 2015

14/52



 A portrait of my children, once a week, every week, in 2015

Lola: Réflexion Pascale sur l'oeuf.
Alma: dit "il est choli mon jadin".

Elle danse, elle campe, elles m'amusent. 

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